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Mystères coupables


Le crépuscule enveloppait la ville de Divonne-les-Bains d'un manteau orangé. Au loin, les montagnes du Jura se découpaient contre le ciel, et le lac Léman scintillait sous les derniers rayons du soleil. Mais dans le commissariat, l'ambiance était lourde.

Hubert de Roquefeuille, commissaire chevronné, contemplait les dossiers étalés sur son bureau. Un homme, François D., avait été retrouvé mort dans sa voiture près de la forêt de Mourex. Empoisonnement. Les médias locaux s'étaient emparés de l'affaire, alimentant rumeurs et spéculations.

Le plus étrange, c'était ces deux aveux. Elise, une belle trentenaire blonde, prétendait avoir tué François, son amant, par jalousie. Elle décrivait avec précision comment elle avait versé du cyanure dans son café. De l'autre côté, Antoine, entrepreneur quinquagénaire, parlait d'une vieille rancœur financière. Lui aussi évoquait le café empoisonné.

Hubert convoqua Elise. Elle portait un pendentif en forme de papillon, un cadeau de François, peut-être ? Ils avaient eu une liaison passionnée mais tumultueuse. Hubert sentit chez elle une profonde tristesse, mais était-ce vraiment de la culpabilité ?

Avec Antoine, l'atmosphère était différente. L'homme était nerveux, constamment à la recherche d'une sortie. En parlant de sa scierie en difficulté, il semblait au bord des larmes. Était-ce vraiment la culpabilité du meurtre ou le poids de ses problèmes professionnels qui le tourmentait ?

Alors que Hubert était plongé dans ses pensées, un appel interrompit sa réflexion. La médecine légale avait découvert que la quantité de cyanure dans le corps de François était insuffisante pour causer sa mort. Cette information changeait tout.

Hubert fit une pause. Une idée germait dans son esprit. Si ni Elise ni Antoine n'étaient coupables, qui d'autre aurait pu vouloir la mort de François ? Il se souvint d'un article mentionnant un associé mystérieux de François, récemment évincé de leur affaire commune.

Rassemblant les deux suspects, Hubert leur révéla les nouvelles découvertes. Elise, en larmes, admit qu'elle voulait seulement effrayer François, pas le tuer. Antoine, brisé, confessa qu'il espérait que son aveu le libérerait de la pression de ses dettes.

La vérité était encore voilée de mystère, mais Hubert était déterminé à la découvrir. Une chose était certaine : la chasse au véritable coupable venait de commencer.

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