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Rencontre avec le Bouddha


Alonso Amoscotegui, riche marchand italien de Naples, parcourait les terres lointaines du Népal, cherchant à étendre son empire commercial jusqu'en Inde. Son périple l'avait mené à Lumbini, village natal de Siddhartha Gautama, le Bouddha. Intrigué par cet homme dont la renommée avait traversé les continents, Alonso avait demandé audience.

Le décor était empreint de simplicité et de sérénité. Les arbres offraient une ombre bienvenue, tandis que les chants des oiseaux et le doux murmure du vent dans les feuilles créaient une mélodie apaisante. L'air était empli de l'odeur de la terre et des fleurs sauvages.

S'asseyant en face du Bouddha, Alonso ne put s'empêcher de s'étonner du dénuement dans lequel vivait cet homme vénéré. "Comment pouvez-vous vivre avec si peu, alors que le monde offre tant de richesses ?" demanda-t-il, perplexe.

Siddhartha le regarda avec un sourire doux et répondit : "Alonso, la richesse et les possessions sont éphémères, tout comme tout dans ce monde. Elles apportent un confort temporaire, mais ne peuvent soulager les souffrances profondes de la vie."

Alonso, confiant dans la puissance de sa fortune, rétorqua : "Mais l'argent peut acheter la sécurité, le confort, et même le bonheur. N'est-ce pas là ce que tout homme recherche ?"

"Le bonheur qui dépend des conditions extérieures est fragile", expliqua Siddhartha. "Il est sujet à l'impermanence, tout comme une fleur qui s'épanouit le matin et se flétrit le soir. La véritable paix vient de l'intérieur, de la compréhension et de l'acceptation de la nature éphémère de toutes choses."

Alonso resta silencieux, absorbant les paroles du Bouddha. Il réalisa que, malgré toute sa richesse, il était toujours à la recherche de quelque chose de plus, quelque chose de plus durable.

"Peut-être", murmura-t-il finalement, "il y a plus à apprendre de la vie que ce que l'or peut acheter."

Siddhartha sourit à nouveau, "La richesse de la compréhension et de la compassion est la plus grande des richesses, Alonso. Elle ne diminue jamais, peu importe combien on la partage."

Alors que le soleil commençait à décliner, laissant place à la douce lumière du crépuscule, Alonso se leva, le cœur empli de questions et l'esprit ouvert à de nouvelles possibilités. La rencontre avec Siddhartha Gautama avait semé une graine de sagesse dans son âme, une graine qui, peut-être un jour, fleurirait en une compréhension plus profonde de la vie et de la véritable richesse.

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